Alpine, du rêve bleu France
Dans les années trente, un petit garçon pas comme les autres passe tout son temps au beau milieu des voitures qu'entretient son papa. Une nuit, il rêve d'une automobile recouverte d'un bleu merveilleux et part à sa recherche, puisqu'elle n'existe pas... Cette longue quête poussera Jean Rédélé a concrétiser son rêve quelques années plus tard.
Tout d'abord, en construisant les Berlinettes, puis avec les monoplaces et les prototypes qu'il engagera aux mythiques 24 heures du Mans, aux 12 heures de Reims, aux 1000 km du Nürburgring où de Paris...

Ainsi, dix ans plus tard, il va faire le forcing auprès de la Régie Nationale pour obtenir, comme son rivale René Bonnet, le nouveau moteur préparés par Amédée Gordini. Fin 1962, Renault s'engage à prêter les fameux moteur pour le rallye, les monoplaces et l'endurance.
De nouveaux défis attendent l'équipe qui n'est pas encore structurée ni préparée pour faire les deux tours d'horloge. Le premier étant de dessiner et mettre au point la voiture avant les essais du 7 avril 1963 !
Pour sa première participation en tant que constructeur, trois prototypes équipés du moteur de 996 cm3 à 2 ACT de la Renault 8 seront engagés à la mythique épreuve Mancéenne.

Le meilleur temps est réalisé par José Rosinski en 4'40'' à la moyenne de 173 km/h établissant ainsi un nouveau record dans la catégorie des 1000 cc.
Le jeune pilote Brésilien Bino Heins qui partageait la voiture avec José Rosinski trouvera la mort suite à un dramatique accident en course, les deux autres équipes seront contraintes à l'abandon pour problèmes mécaniques. Un bleu glacial !

La poignée de porte de l'Alpine M63, résume bien la recherche menée pour gagner en légèreté sans ne rien concéder à la fonctionnalité.
L'appellation M63 est la contraction de le ''Mans 1963''. Elle rompt avec les A106, A108, A110 qui font référence aux Alpes et au numéro de code des Renault.
Aux 24 H du Mans 1964, l'Alpine M64 pilotée par Henri Morrogh et Roger De Lageneste remporte l'indice au rendement énergétique. Et comme le succès est contagieux, pour la première saison d'Alpine dans la catégorie reine, Henri Grandsire décroche le titre de Champion de France en Formule 3. Un bleu, blanc, rouge !

Sur les 55 voitures du départ, seule 15 passeront la ligne d'arrivée, dont 4 Alpine A210.
Comme les GT 40 de 7 litres ont trusté les trois premières places du classement général, les A210 de 1296 cc ont elles aussi réussi le triplé à l'indice au rendement énergétique.
La saison 67 voit apparition du moteur Gordini 1500 cm3 et des pneus slick Michelin. L'unique 1500 pilotée par Jean Vinatier et Mauro Bianchi a fini 13e au général et 1ere du classement 1600 CC.



L'A211 est un prototype laboratoire basé sur l'A210. Il s'agissait vraisemblablement de mesurer les nouvelles contraintes engendré par le V8 de 3 litres. Son programme avait été initié début 1967.
Le prototype 3 litres A220, prendra le relais en 1968 et 1969 sans apporter les résultats tant attendu.
La difficile année 68, vera les A210 de Jean-Luc Thérier et Bernard Tramont s'adjuger l'indice au rendement et celle de Jean-Pierre Nicolas et Jean-Claude Andruet, l'indice de performance et la 1ere place du classement 1150 CC aux Mans.
L'A210 aux mains de Alain Serpaggi et Christian Ethuin remportera l'indice de performance et la 1ere place du classement 1150 CC de l'édition 1969 des 24 heures du Mans.

Autant dire que face à des moteurs dessinés pour la compétition comme le V8 Cosworth, le combat pour la plus haute marche était sans espoir.

Enfin ! Le 11 juin 1978 à 16 heures l'Alpine jaune de Didier Pironi franchit la ligne en vainqueur.
Le soir même le Directeur Général Adjoint, Bernard Hanon, annonce que Renault abandonne l'endurance pour se concentrer à la F1. L'objectif est atteint comme en 1973, avec le titre de Champion du Monde des rallyes, il en sera de même des années plus tard pour la F1.
La photographie de la Renault-Alpine A442B à moteur V6 Turbo de Didier Pironi et de Jean-Pierre Jaussaud a été réalisée lors du Mans Classic en 2008. Noté que l'A442B est équipée de sa fameuse bulle en Plexiglas.


Elle est motorisée par le quatre cylindres en ligne des R 12 Gordini.



Cabriolet et coach Viva Grand Sport, cabriolet Nervasport et limousine Vivastella.
Dans les années trente, les marques d'outre-Atlantique, ont une influence notoire sur les carrosseries des automobiles de luxe française. Le cabriolet Nervasport blanc avec son 8 cylindres en ligne, se rapproche des proportions et des technologies utilisées par une marque comme Chrysler ou Cadillac.

Depuis la création de la société Renault Fréres en 1899, le constructeur automobile a éprouvé le besoin de faire évoluer de nombreuse fois son identité visuelle.
