L'Espace Automobile Matra, L'aventure sportive
Sous la houlette de Jean-Luc Lagardère, transfuge de chez Dassault, l’écurie Matra-sports est fondée en 1964, avec l’ambition démesurée de faire connaitre la marque en gagnant en F1 et au Mans. En près de dix ans de compétition, les « flèches bleues » vont engranger un beau palmarès avec 124 victoires. En décembre 1974 l’aventure de « MS » est arrêtée par l’homme d’affaire, objectifs atteints, après deux titres mondiaux en Formule 1 et une 3e victoire consécutive mancelle.

Pour sa première course au Grand Prix de Monaco du 29 mai 1965, Matra engage deux Formule 3. Le châssis #1 est piloté par Eric Offenstadt et le châssis #2 par Jean-Pierre Beltoise.
Le 1er juillet 1965, J.P. Beltoise signe le record du tour et donne la première victoire à Matra sur le circuit de Reims.


Cette monoplace a couru la saison de Formule 1 1968, aux mains de Jean-Pierre Beltoise, avec le moteur MS 9.
En 1970, elle est transformée en voiture laboratoire pour les essais du nouveau moteur porteur destiné à la futur MS 120, le V12 MS 12 de 3 litres.




Au-delà de la F1, le constructeur aéronautique Matra avait conçu ses moteurs pour une implication en sport-prototype.

Le tournant décisif, après deux très mauvaise années, Matra engage au début de la saison 1971, Chris Amon, malheureusement les succès en compétition ne se concrétiseront pas, Jean-Luc Lagardère mettra un terme à présence en GP pour se concentrer sur les Sports-prototypes et les 24 Heures du Mans en particulier.

Jacques Laffite qui courait pour l'écurie de Guy Ligier depuis sa création en 1976, a terminé 8e du classement du championnat du monde des pilotes 1978.

La pièce dédiée aux moteurs est envoutante à plus d'un titre, obscurité, immersion sonore des montés en régime du V12, spaghettis d'échappement... C'est l'endroit qu'il faut absolument connaître.

La 610, conçue à l'origine pour le Rallye, est la première de la lignée des prototypes Matra. Le Djet étant trop typé René Bonnet, cette ligne est abandonnée au profit de la futur MS 620, juste derrière sur le photo.

Les trois premiers exemplaires voient le jour en 1967 avec des moteurs BRM 2 L, Ford 4,7 L, puis V12. Le châssis #4 est directement équipé du V12 Matra MS 9, 3 L.

Ce véhicule réalisé par Robert Choulet, transfuge de la marque Automobile CD (Charles Deutsch), a révolutionné le sport automobile par ses techniques avant gardistes. Le 16 avril 1969, la 640 fut totalement détruite au cours d'un essai privé et Henri Pescarolo est gravement brûlé sur tout le corps et le visage.

Dernière voiture de Sport Prototype construite avec un châssis tubulaire par Bernard Boyer. Les Sport-Proto #02 et #03 sont transformées et homologuées pour descendre dans la rue et répandre le son mélodieux du V12 MS 12 sur les routes de France. Notamment sur le Tour de France automobile 1970, où Jean-Pierre Beltoise, Patrick Depailler et Jean Todt (n°146) remporte l'épreuve devant celle de Henri Pescarolo, Jean-Pierre Jabouille et Johnny Rives (n°145). En 1971 la Matra-Simca n°134 de Gérard Larrousse et Johnny Rives sort vainqueur du XVIe édition.


Les Matra 670 se sont imposées aux 24 heures du Mans 1972 avec la n°15 de Henri Pescarolo et Graham Hill, puis en 1973 et 1974 avec la n°11 et la 7 de Henri Pescarolo et Gérard Larrousse.



En 1970, Gérard Larrousse et Maurice Gelin domine le Critérium des Cévennes et offre la première victoire au coupé Simca CG MC.

