41e Salon Retromobile « Le Passé a toujours un futur » - 1/4
Chaque année, le salon Rétromobile fait son « show » à la Portes de Versailles avec ses collections et animations exclusives qui sont toujours plus nombreuses. Avec plus de 110 000 visiteurs en cinq jours, cette 41e édition confirme encore une fois que la passion pour les belles anciennes a plus que jamais le vent en poupe !
Retrouvez un aperçu de cet univers attractif où plus de 500 véhicules étaient exposés sur un espace encore plus vaste...
Le site de l'organisateur : http://www.retromobile.fr

Avec son élégance, son sourire et son enthousiasme communicatif, Julia De Baldanza rayonne dans cet univers décrit souvent comme très masculin. Aussi à l’aise sur son tabouret de piano que dans le siège baquet d’un des bolides qu’elle mène avec maestria, cette mélomane prend autant de plaisir à écouter une mélodie de Chopin que le vrombissement sourd d’un 8 cylindres ! Si elle n’a pas la prétention d’être un grand pilote, pour elle la victoire c’est « prendre le départ et être à l’arrivée », peu importe le classement.





Ce prototype a fait l’objet d’une étude de carrosserie aérodynamique très aboutie.

Non ce n’est pas une nouvelle adaptation de « La Guerre des Mondes » d’Orson Welles ni le nom d’une nouvelle planète satellite de Saturne. Depuis que l’automobile existe, les inventeurs n’ont jamais cessé de rechercher de nouvelles solutions techniques qui, selon certains, vont être sans aucun doute révolutionnaires. C’est dans cet état d’esprit que le concept d’un véhicule à quatre roues positionnées en losange est né il y a pratiquement un siècle. Les automobiles à train roulant « Rhomboïde ».



La Napier Gordon Bennett de 1903 présentée par le National Motor Museum of Beaulieu et un véritable témoin des records de vitesse.


Le monstre mécanique, au moteur démesuré de près de 30 litres, a été conçue par Fiat en 1911, il inspire cet artiste.

Dans les années vingt, tout constructeur qui se respecte doit se lancer dans la course aux records, dont la vogue est encouragée par la construction d’anneaux de vitesse. En France celui de Montlhéry, réalisé en 1924, devient le théâtre d’affrontements à grands renforts de chronomètres. Renault n’est pas en reste dans cette course à la vitesse. Pour y participer, on s’appuie sur le fleuron de la gamme, la 40 CV et son énorme moteur de plus de 9 000 cm3 !

La voiture exposée est une réplique exacte de la voiture des records, réalisée dans les années 70.

Au lendemain de la guerre, l’aéronautique a le vent en poupe. Quoi de plus naturel qu’expérimenter ces techniques sur l’automobile ? L’Etoile Filante est un témoin-clé de cette tendance.
M. de Szidlowski, patron de Turboméca, est un spécialiste reconnu des moteurs à turbine. Confiant dans l’avenir de cette technique, il aimerait y sensibiliser le grand public et se rapproche donc de Renault. Séduit, Pierre Lefaucheux, patron de Billancourt, confie la réalisation d’une voiture expérimentale à trois hommes d’expérience : Fernand Picard, directeur des études, Albert Lory, motoriste hors pair et Jean Hébert, ingénieur qui sera le pilote. Autour d’une turbine de 270 ch naît l’Etoile filante, à structure tubulaire habillée de polyester.
5 septembre 1956 : le sifflement de la turbine résonne sur le lac salé de Bonneville, aux Etats-Unis. Quelques instants plus tard, le record est battu : 306,9 km/h pour le kilomètre, 308,85 km/h les 5 km ! Aujourd’hui, le record tient toujours !


Conçue par Amédée Bollée père, cette imposante voiture à vapeur est dévoilée à l’Exposition universelle de 1878 où elle obtient une médaille d’argent. Sous sa carrosserie héritée des victorias hippomobiles, ses caractéristiques préfigurent les automobiles modernes avec sa suspension avant à roues indépendantes, ses roues arrière motrices, et son moteur à deux cylindres verticaux placé à l’avant. La chaudière Field est placée à l’arrière. Amédée Bollée ira même jusqu’à Vienne présenter « La Mancelle » à l’empereur François-Joseph.

Ces voitures qui ont cent ans, portent parfois de curieux noms comme Borderel et Cail, De Bazelaire, Lacoste et Batmann ou Delaugére et Clayette. Les carrosseries étaient très rudimentaires et largement inspirées des voitures hippomobiles, les portières et le toit étant très souvent réservés aux automobiles haut de gamme. Tous ces petits constructeurs qui n’ont souvent survécu que quelques années avant de tomber dans l’oubli, sont aujourd’hui les dignes représentant de la modernité dans l’histoire de la locomotion.

Cette voiture est née de l’association de deux constructeurs d’automobiles : Charles Henri Brasier et Georges Richard. C’est au volant de la Richard Brasier 80 cv que le pilote Léon Thery remporta la coupe Gordon Bennett en 1904. Le modèle présenté est habillé d’une carrosserie « Tonneau » et propulsé par un moteur bicylindre 12 cv de 1700 cm3.

Le premier prototype construit par Louis Renault date de 1898. La petite voiture était équipée d’un monocylindre De Dion Bouton de 273 cm3 et se propulsait à 50 km/h. A cette époque, le jeune Louis ne se doutait pas que 117 ans plus tard, Renault représenterait un empire industriel international.
Le modèle présenté est une superbe limousine de voyage de 1912 dont l’imposante carrosserie est signée Kelner. Bois précieux, marqueterie fine, cuivre et cuir ouvragés sont au rendez-vous. La mécanique est à la hauteur : sous le capot type alligator, un imposant 4 cylindres de 5 litres de cylindrée.
